Après réflexion et une formation de plus d'un mois sur la disposition Bépo (clavier d'ordinateur optimisé pour la langue française), les rédacteurs d'Emploithèque sont aptes à reprendre l'actualité concernant la fonction publique et le secteur politico-social.
Pour la rentrée 2010, sans réelle surprise, le thème porte sur le dossier bouillant de la réforme des retraites et notamment la contestation de l'allongement de l'âge légal de départ (62 ans).
Selon un sondage IFOP pour le journal Ouest France, 70% des français soutiennent la journée de mobilisation nationale prévue mardi 7 septembre, même si un peu plus de la moitié (53%) jugent la réforme des retraites « acceptable ».
Interrogé par l'AFP Jérôme Fourquet de l'institut IFOP apporte l'analyse suivante :
« tableau balancé et contradictoire : les français trouvent le projet courageux et nécessaire mais pas juste, et soutiennent majoritairement le mouvement qui s'y oppose ».
Les 8 syndicats de la fonction publique ont appelé à une mobilisation massive, ils espèrent voir 2 millions de personnes dans la rue, afin d'obtenir une pression suffisante pour les négociations à venir avec Éric Woerth.
Les collèges et lycées ont déjà entamé une journée de grève ce lundi matin pour contester les suppressions de postes dans l'éducation nationale (1 départ à la retraite sur 2 n'est pas remplacé).
Le Primaire pour sa part devrait être fortement mobilisé mardi, contre la réforme des retraites.
Le secteur du transport (SNCF, TER, RER, Bus, Air France…) est touché aussi, la SNCF débute le mouvement dès lundi soir.
En général, de nombreux établissements publics et privés sont mobilisés pour la journée de mardi : Hôpitaux, Pôle emploi, la Poste, Radio France, EDF, France Télécom, Banques, etc…
Le gouvernement consent à faire des propositions supplémentaires sur 3 points :
- La pénibilité (actuellement proposé au cas par cas avec 20% de taux d'incapacité)
- Les polypensionnés (salarié cotisant dans plusieurs caisses et dont la retraite est calculée en fonction du temps effectué dans chaque régime)
- Les carrières longues
Par contre, il ne reviendra en aucun cas sur l'allongement du départ à la retraite à 62 ans qu'il juge nécessaire :
- Allongement de la vie
- Raison économique
- Combler le déficit public
- À partir du 1er juillet 2011, l'âge augmentera progressivement de 4 mois par an
- L'âge légal de départ à la retraite sera en conséquence porté à 62 ans d'ici 2018
- La durée des cotisations sera allongée à 41 ans et demi à partir de 2020
- Pour les salariés n'ayant pas leur cotisation à jour, ils devront travailler jusqu'à 67 ans au lieu de 65
- Le capital et les hauts revenus seront taxés à hauteur de 41% sur la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu, ce qui revient à 1% supplémentaire
- Renforcement de la taxe sur les options sur titres et retraites chapeaux
Les cotisations des fonctionnaires seront alignées sur le privé. Leur taux passera donc de 7, 85% à 10, 55%, mais avec un étalement sur 10 ans.
À compter de 2012 : fin du dispositif de départ anticipé pour les parents (fonctionnaires) de trois enfants ayant 15 ans de service.
Pour obtenir le revenu minimum garanti, les agents publics devront soit, avoir tous leurs trimestres, soit, atteindre l'âge d'annulation de la décote.
Le calcul des pensions reste basé sur les 6 derniers mois.
éric-woerthL'âge de départ sera maintenu à 60 ans, selon le niveau de pénibilité du travail jugé au cas par cas et selon, si le salarié a atteint 20% de taux d'incapacité « souffrir d'un affaiblissement physique avéré » (Éric Woerth).