Après le débat obtenu grâce à la CNIL sur le fichage des personnes susceptibles de porter atteinte à l'ordre public et des personnes publiques (associatives, politiques, religieuses et syndicales), un collectif « Non à EDVIGE » a mis en ligne sur Internet une pétition.
Face à l'ampleur des contestations et à la polémique sur ce fichage "dès l'âge de 13 ans", le président Nicolas Sarkozy, avait demandé à Michèle Alliot-Marie (ministre de l'intérieur) un rapide remaniement des grandes lignes du décret qui avait suscité l'indignation : petite piqûre de rappel
Qu'en est-il concrètement aujourd'hui ?
Les propositions transmises à la CNIL sur le nouveau décret sont en attente d'approbation, elle devra se prononcer et donner son avis au mois de novembre.
Parmi les grandes modifications, on notera :
- Changement du nom EDVIGE par EDVIRSP
- Suppression totale des données, concernant les mineurs fichés, dès leur majorité
- La santé et l'orientation sexuelle ne seront plus inscrites dans le fichier
Pour les contestataires, ce remaniement est loin d'être satisfaisant, ils sont déçus que le fichage des mineurs dès l'âge de 13 ans soit maintenu et cela sur la seule suspicion qu'ils peuvent porter atteinte à la sécurité publique.
De plus, les données récoltées restent encore controversées.
Si la santé et l'orientation sexuelle seront omises, les origines raciales et les opinions politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales seront notifiées.
C'est pourquoi le collectif à l'origine de la pétition, suivi par des personnes politiques, des associations et des syndicats appellent le jeudi 16 octobre (Sainte Edwige) à manifester dans toutes les grandes villes de France (Bordeaux, Caen, Dijon, Grenoble, Lyon, Marseille, Paris, Strasbourg...)
Pour signer la pétition (plus de 200 000 signatures à l'heure actuelle), avoir plus d'informations et connaître la liste géographique des manifestations : Le Collectif « Non à EDVIGE »