Comme l'an passé, Nicolas Sarkozy a reçu lundi 10 mai, les principaux dirigeants des organisations syndicales et patronales, pour exposer les dispositifs afin de lutter contre la crise économique, financière et sociale.
D'emblée, le gouvernement annonce pour ce plan une "politique responsable", alors que les syndicats le nommaient "politique de rigueur".
Si l'Etat a consenti à puiser dans les caisses en 2009 (~ 2,5 milliards d'euros), certaines mesures sociales et économiques ne seront pas reconduites.
En effet, le gouvernement annonce que la crise est derrière nous et qu'il est temps de reprendre le cap de la RGPP, réduction des dépenses publiques, de la centralisation et de l'assouplissement des structures administratives.
Enfin, la priorité pour l'emploi a été annoncée.
Si une grande partie des mesures pour l'emploi ont été reconduite (chômage partiel, CTP et CRP... ), les dispositifs pour les plus démunis ont été interrompus :
- La prime de 150 € concernant 3 millions de français bénéficiant de l'allocation scolaire a été supprimée du plan social
- La ristourne de l'impôt sur le revenu concernant 4 à 6 millions de foyers assujettis à la première tranche ne sera pas reconduite
- Le dispositif "Zéro charge" (exonération de charges patronales pour les salariés payés au SMIC) prendra fin en juin 2010, néanmoins l’allégement de charges sera transféré pour l'embauche de seniors
Alors que la question sur les retraites n'était pas à l'ordre du jour, une piste a tout de même été soulignée par Nicolas Sarkozy.
Le chef de l'Etat a voulu rassurer les syndicats présents en promettant une réforme juste.
Il envisagerait de mettre à contribution les hauts revenus et les revenus du capital pour financer les retraites.
L'enthousiasme n'est pas au rendez-vous.
Syndicats et patronat tirent un bilan mitigé de cette table ronde qui a duré 3 heures. Les partenaires sociaux regrettent les interruptions de l'aide au pouvoir d'achat pour les familles en précarité et le MEDEF souhaite que le dispositif "Zéro charge" soit maintenu pour les TPE.