Syndicats, patronat et gouvernement se sont réunis lundi 15 février pour débattre des enjeux sociaux et notamment de l'épineux sujet des retraites.
Parmi les grandes lignes sensibles du dossier : l'allongement des cotisations, l'âge légal de la retraite, la pénibilité du travail, l'emploi des plus de 50 ans et la modification du statut des fonctionnaires.
Dès 2012, la durée des cotisations sera de 41 ans.
Les français partent en moyenne à 59 ans.
Pour le gouvernement, il est impératif d'allonger l'âge légal.
Sur ce point, ils devront une nouvelle fois discuter avec les syndicats afin de trouver un accord.
Le compromis possible serait soit d'allonger la durée de cotisation, soit de modifier l'âge légal de départ à la retraite.
Le patronat est favorable au report de l'âge légal.
Depuis 5 ans, les syndicats et le patronat n'arrivent pas s'accorder sur les critères de pénibilité. Ce sera le gouvernement qui devra trancher lors des futures tables rondes, il mise non pas sur le métier, mais sur les fonctions de ce dernier.
Le gouvernement souhaite empêcher les pré-retraites des entreprises qui sont touchées par les plans sociaux et qui font des bénéfices.
Paradoxalement, le MEDEF argumente sur le fait que l'allongement de l'âge légal serait positif pour l'emploi des "seniors".
Tout comme dans le privé, l'âge légal de départ en retraite est de 60 ans.
Les fonctionnaires perçoivent leur retraite à taux plein s'ils ont cotisé 40 ans.
Les agents du public du service actif (pénibilité /dangerosité du travail) peuvent quant à eux s'arrêter à 55 ans.
Exemple : les IDE peuvent partir à 55 ans, mais leur futur passage en catégorie A (augmentation du salaire), les obligeront à travailler jusqu'à 60 ans.
Le gouvernement veut modifier profondément le statut de la fonction publique pour l'étaler à l'identique du privé.
Les syndicats déplorent que la date butoir du texte annoncé par Nicolas Sarkozy, soit trop proche puisqu'il sera remis au parlement en septembre.
Ils pensent que les mesures annoncées sont une régression sociale et que le but véritable de l'Etat serait de baisser le montant des pensions tout en évitant un débat public.
" On est devant une mesure qui est à la fois hypocrite et inefficace, sauf pour faire baisser le montant des pensions et je pense que c'est ça l'objectif du gouvernement. " (Pierre Khalfa – Solidaires sur BFMTV).
C'est pourquoi, ils appellent l'ensemble des salariés du privé et du public à manifester le 23 mars, juste avant la concertation début avril.
A noter que si les partenaires sociaux regrettent que le dossier des retraites soit traité en urgence, ils déplorent au contraire, que celui de l'emploi ne soit pas une priorité.
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