On peut avoir envie, pour plusieurs raisons, de passer du secteur privé au secteur public. Cela est particulièrement vrai actuellement où la sécurité de l’emploi est un des points forts du statut de fonctionnaire.
Évidemment, lorsque l'on pense à la fonction publique, on pense à « concours » mais ce n’est pas l’unique porte d’entrée.
La première raison qui vient à l'esprit est la sécurité de l'emploi, spécificité française. En effet, lorsque l'on est titulaire d’un poste dans le secteur public, les institutions sont garantes de son emploi et, sauf cas très rare d'insuffisance professionnelle, on ne peut pas être licencié.
La fonction publique reste aussi le premier employeur de France (6 millions d’employés, soit un quart de la population active selon le Rapport annuel de l'observatoire de l'emploi public) avec une répartition sur les trois grandes familles que sont les fonctions publique d'État, territoriales et hospitalières.
Se reconvertir dans le public peut aussi signifier que l'on est à la recherche d'une carrière moins fondée sur la recherche de profit. En effet, il s’agit plus de servir la société civile qu’à générer du chiffre d’affaires.
Quoi qu'il en soit, l'emploi public est ouvert à tous les français ou membres de l'Union Européenne âgés d'au moins 16 ans, n’ayant pas fait l’objet d’une condamnation et jouissant des droits civiques. Certains corps de métier sont cependant accessibles à des ressortissants de toute nationalité, à l’image de l'enseignement ou de la médecine.
Avant de quitter le monde du privé, mieux vaut se renseigner sur l'emploi dans le public :
- Quelle(s) offre(s) d'emploi ?
- À quel(s) poste(s) postuler ?
- Quels sont les niveaux ou diplômes requis ?
Les secteurs qui recrutent le plus sont la diplomatie, l'armée, le social et la santé.
Il est vrai que certains de ces emplois du public sont accessibles uniquement sur concours. Ils peuvent se préparer à l’université ou en cours en distance (via le CNED par exemple).
On peut également postuler en tant que contractuel sans bénéficier des avantages d’une titularisation : cela représente 17% des emplois dans le public dont les 2/3 au sein du ministère des affaires étrangères, le plus souvent à Paris dans l'informatique, l'interprétariat, la presse ou la formation. À la différence d’un titulaire, être contractuel donne droit à l'assurance chômage au même titre que dans le privé.