Comme à l’accoutumée, les chiffres diffèrent selon la police et les syndicats, mais cette fois-ci le fossé est plus large : moins d’un million selon le ministère de l’intérieur et 3 millions selon l’intersyndicale.
Ce qui est certain, c’est que les syndicats étaient tous réunis bras dessus bras dessous pour s’opposer aux grandes lignes de la réforme.
Les responsables syndicaux se sont réunis dès le lendemain pour s’entendre sur la suite à donner au mouvement.
« Un mouvement de cette ampleur… ne s’arrêtera pas dans les prochaines semaines, si le gouvernement ne change pas de position » annonce Bernard Thibault (secrétaire général de la CGT).
La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre. Interrogé par David Pujadas sur France 2, Éric Woerth soulignait que le mouvement, à contrario, s’épuisait « Dans la rue, il y a eu un peu moins de monde… S’il y a eu décélération, c’est parce que notre réforme est juste et efficace… ». Traduction : le gouvernement reste inflexible sur le départ de l’âge légal à la retraite.
François Fillon enfonce le clou « Avec le président de la République, nous ne retirerons pas ce projet de réforme, parce qu’il est nécessaire et qu’il est raisonnable… Non, nous ne renoncerons pas à l’augmentation de durée de l’activité… »
Ce qui bien entendu ne va pas calmer les opposants à la réforme des retraites.
Au siège de la CGT, les principaux syndicats se sont mis d’accord pour une nouvelle journée d’action nationale. Elle aura lieu samedi 2 octobre (comme l’avait souhaitée la CFDT), afin de rassembler le plus de monde possible, notamment les salariés du privé. À noter que les représentants de l’intersyndical Sud et FO attendent de consulter leur base avant de se joindre au mouvement.
Si le gouvernement reste encore sur ses positions, une autre journée d’action est prévue le mardi 12 octobre.
Le bras de fer est de plus en plus tendu, d’autant que le texte arrive au Sénat.