Mardi 7septembre, les salariés du public et du privé manifestaient dans toute la France.
Contestation principale : l'âge légal du départ à la retraite repoussé à 62 ans au lieu de 60 et 67 ans à taux plein, au lieu de 65.
Dès le lendemain de cette forte mobilisation (1 à 2,5 millions de manifestants), le gouvernement annonçait les efforts sur 3 points : la pénibilité, les grandes carrières et les polypensionnés (Cf récapitulatif des avancées sur le texte des retraites). Par contre, il reste intransigeant sur l'allongement du temps de travail, condition sine qua non due à une démographie qui n'a cessé d'augmenter depuis 1950.
Suite à ces annonces, l'intersyndicale s'est rapidement regroupé non pas pour sabrer le champagne, mais au contraire pour poser une nouvelle date de grève nationale qui devrait avoir lieu jeudi 23 septembre afin de maintenir la pression.
En effet, les syndicats jugent ces avancées comme de simples effets d'annonces qui étaient prévues selon eux pour apaiser les tensions. La principale revendication sur l'âge du départ est écartée et c'est justement sur cette dernière qu'insistent les syndicats. Ils jugent aussi que rien n'a été franchement prévu pour le financement des futurs retraites et que ce sont ceux qui peinent (les salariés les plus pauvres) qui devront en assumer les conséquences.
- La pénibilité : le taux d'incapacité passe à 10% au lieu de 20%, dispositif étendu aux agriculteurs pour faire valoir leurs droits à 60 ans. À noter que le salarié devra faire valoir ses droits devant une commission pluridisciplinaire. Il invite entreprises et experts pour définir ce qui caractérise une carrière pénible. Il propose aussi d'engager une réforme sur la médecine du travail
- Les carrières longues : une enveloppe de 350 000 millions sera débloquée à l'avantage de ceux qui ont commencé le travail avant 16/17 ans, sans en préciser encore l'usage qui lui sera réservée
- Les polypensionnés : un engagement de principe pour ne plus pénaliser ceux qui ont travaillé à la fois dans le privé et le public. Aucune modalité de précisé pour le moment
- Les fonctionnaires : maintien de la mesure du départ anticipé pour les parents ayant 3 enfants et 15 ans de service, mais seulement pour ceux qui sont à moins de 5 ans de la retraite. Ce dispositif qui était jusqu'alors un droit sera ensuite progressivement supprimé
- Les revenus du capital seront sollicités dès 2011 pour une contribution s'élevant à 4 milliards d'euros afin de participer au financement des retraites