Les logiciels libres, ça marche ?
Le logiciel libre, contrairement aux logiciels propriétaires, est un format dont le code source est ouvert. Il peut être copié, modifié et redistribué librement.
C'est en 2002, que la gendarmerie décide, suite à un bilan, de s'intéresser de plus près aux formats ouverts. Le plan stratégique au niveau de leur infrastructure informatique pointe le doigt sur les nombreux avantages des logiciels libres.
En 2004, la gendarmerie nationale française choisit d'adopter la suite bureautique openoffice.org au détriment du logiciel commercial Microsoft Office.
En 2005, elle opte pour le navigateur FireFox et installe le logiciel de messagerie Thunderbird. Ce dernier a tant convaincu, que la gendarmerie participera à éditer une partie du code source de la version 3 de Thunderbird sortie en décembre 2009.
Le chemin vers les logiciels libres a commencé
- Premier avantage : l'économie, en effet les logiciels libres sont en général gratuits, ainsi que leur mise à jour, aucune licence n'est nécessaire. Cela représente plusieurs millions d'euros d'économie par an
- Deuxième avantage : l'interopérabilité et l'assurance de pouvoir lire tous les formats existants, y compris ceux qui sont propriétaires
- Troisième avantage : la sécurité, la performance, l'indépendance vis-à-vis des sociétés privées et une fiabilité optimale selon ses besoins
- Quatrième avantage : la reconnaissance matérielle des vieux ordinateurs
Libre ne veut pas dire gratuit
Même si l'économie est évidente, l'assistance et la création de logiciels à des fins personnelles peuvent engendrer des coûts afin de satisfaire des besoins propres à l'infrastructure selon les métiers. Par exemple, l'appel à marchés pour créer un logiciel de calendrier partagé, a représenté un développement open source de 494 000 euros.
Une fois le pied dans le libre, la conquête ne peut s'arrêter !
En 2007-2008, la gendarmerie ainsi que l'assemblée nationale et certaines collectivités, alors encore sous le système de Windows Microsoft, font le choix de passer sur le système Ubuntu (OS sous le noyau Linux), connu pour son ergonomie, sa simplicité, sa gratuité et la haute sécurité de ce système.
La migration du parc informatique des 85 000 postes de gendarmes vers le tout Ubuntu a été fixée jusqu'en 2013.
Bémol pour le RGI
A l'origine, il a été créé pour normaliser les documents numériques entre administrations et recommander une étiquette conforme à l'accessibilité pour l'ensemble des établissements publics.
L'arrêté du 11 novembre 2009, sur le choix des formats bureautiques soutenu par l'Elysée porte à confusion. Il autoriserait l'implantation de Microsoft, alors que ce dernier a obtenu sa positon dominante en toute illégalité, en pratiquant la vente liée, pourtant interdite dans de nombreux pays, y compris en France. De plus les formats de cette firme sont en partie fermés, ce qui implique de nombreux problèmes.
En Conclusion
La stratégie adoptée en 2002 sur la politique informatique ne fait que conforter le bon choix du libre, reste à continuer sur cette voie et à espérer que le gouvernement ne succombe pas aux lobbies gangrenés en partie par la firme Microsoft.
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A noter que le logo d'origine de linux (Tux le manchot) a été créé par Larry Ewing réalisé avec GIMP