Suite à l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy du jeudi 5 février et en réponse à la grève unitaire du jeudi 29 janvier, qui a réuni environ 1,75 millions de manifestants (retraités, ouvriers, fonctionnaires, cadres etc.), le président de la République a proposé aux syndicats une table ronde mercredi 18 février pour discuter de ses réformes (à noter que le rendez-vous avait déjà été prévu dans le cadre de l'agenda social 2009, bien avant la grève).
A la suite de son laïus du 5 février dernier, les partenaires sociaux n'ont pas été convaincus par le chef de l'Etat, qui ne compte pas changer le cap de ses réformes. Expliquant que la relance doit se faire par l'investissement et que si un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n'est pas remplacé, c'est pour mieux investir sur le privé.
Dans ce contexte, on peut présager que la rencontre sera tendue et les discussions certainement musclées.
Les principales revendications voulues par les syndicats :
- Reconduire complètement les départs à la retraite dans la fonction publique, sous peine d'une dégradation du service public dans l'éducation, la santé, la justice et la solidarité
- Accroître les salaires, notamment une forte revalorisation du SMIC, qui ne répond pas à la flambée des matières premières et indirectement des produits de première nécessité (nourriture et énergie) de ces 3 dernières années
- Augmenter la prise en charge du chômage partiel à hauteur de 90%, actuellement proposé à 60% par Nicolas Sarkozy
- Créer un revenu minimum pour les 18-25 ans en vue d'une aide à l'insertion dans le monde actif
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