Sanction pour désobéissance

Xavier Darcos a perdu son flegme, voire son indifférence envers ceux qui contestent sa poursuite des réformes sur l'Education Nationale.

Après les nombreuses grèves des lycéens en 2008 qui contestaient avant tout la suppression de milliers de postes du corps enseignant, la réponse de Xavier Darcos était sans appel : "je ferai cette réforme quoi qu'il arrive" préférant minimiser les mobilisations.

Pourtant, face à un pouvoir d'achat et une situation sociale de plus en plus catastrophique, le ministre a été contraint de faire table rase sur cette réforme afin de calmer les esprits.

Malgré tout, même si le dossier repart à zéro, les suppressions sont maintenues, l'ambiance électrique aussi.

En ce qui concerne la réforme de l'aménagement du temps scolaire et notamment de l'aide personnalisée du 1^er degré, de nombreuses questions sur sa mise en place sont restées sans réponse, ce qui a eu pour effet d'inquiéter le corps enseignant. Des professeurs sont même entrés en résistance craignant que cela nuise plus aux élèves.

Xavier Darcos ne l'entend pas de cette oreille, fatigué, il menace les professeurs voulant "désobéir" de les sanctionner au niveau de leur salaire. Son ministère a même lancé au 4^ème trimestre 2008 un appel d'offres aux entreprises pour surveiller les réseaux communautaires de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la toile du net, afin de repérer les leaders d'opinion contestant les réformes en cours : Liberté d'opinion menacée.

Le 21 janvier, Alain Refalo, premier professeur à être entré en "désobéissance pédagogique" a été sanctionné d'un retrait de salaire de deux journées par semaine.